mardi 22 mars 2016

De 1970 à 2005 Le courant cinématographique.

Dans les années 1970, un certain courant cinématographique était à la recherche d'un réalisme le plus cru possible dans la violence et la mort.

Entre autres, plusieurs réalisateurs italiens ont mis en scène des récits de cannibalisme dans quelques films relativement célèbres : "Cannibal Holocaust", Le Dernier Monde cannibale, Mondo Cane, etc.

Ses films ont fait scandale, des rumeurs accusant certains réalisateurs d'avoir été trop loin en filmant des mises à mort réelles d'animaux ou d'être humains ou même en les provocants. Ces derniers s'en sont défendus, évoquant la seule qualité de leurs effets spéciaux.

En 1976, Carter Stevens décida de rajouter une scène choc au film méconnu de Michael Findlay, The Slaughter, que Stevens renommera Snuff. Cette scène avait pour but de faire croire au spectateur que le pseudo scénariste du film Snuff violait une des actrices du film The Slaughter avant de la tuer de manière très barbare. Cette scène créa une polémique gigantesque qui déboucha sur des enquêtes policières. La légende du snuff movie était née.


Cannibal Holocaust (1980) de Ruggero Deodato présente des scènes de meurtres d'animaux et humains d'une rare violence, mais également le viol d'une femme que l'on verra par la suite empalée. La barbarie animale fut cependant avérée.


La série de films japonais Guinea Pig d'Hideshi Hino, notamment le premier opus (Devil's Experiment) et le second (Flowers of Flesh and Blood), crée la polémique en embrouillant volontairement le spectateur. L'aspect du film est si réaliste qu'il laisse croire au spectateur qu'il regarde d'authentiques snuff movies, bien que tout soit factice.


Si le snuff movie tel que représenté par l'imaginaire collectif semble plus appartenir à la légende qu'à une réalité tangible, les agressions et les meurtres filmés existent effectivement.

En 2004 et 2005, certains de ces films ont beaucoup fait parler d'eux car ils ont collé à l'actualité : il s'agit des vidéos diffusés par des groupuscules extrémistes et montrant la décapitation d'otages, notamment américains, après la seconde guerre d'Irak.

Avec Internet, la tendance est au développement de la diffusion de ce genre de films. Sur la toile circulent des vidéos montrant des mises à mort ou tortures en temps de guerre ou de guérilla, des lynchages, des morts violentes par accident, etc.

Si les raisons de la consommation de tels films ou images ont quelques ressemblances avec celles qu'on prête aux consommateurs de snuff movies (fascination pour la violence et la mort, pulsion de destruction, voire de perversion dans certains cas), leur production n'obéit pas à la même logique. Dans le snuff movie tel qu'il est défini, la mise à mort elle-même n'a pour objectif que l'excitation morbide voire sexuelle qu'elle peut engendrer et donc par derrière le profit financier que peut apporter un tel matériel. Dans ces autres types de films, les mises à mort ont d'autres raisons (guerre, idéologie, extrémisme religieux, haine et colère d'une foule, etc.) et leur captation est souvent fortuite ou bien effectuée également pour des raisons idéologiques (frapper l'opinion publique, etc.).